Le député Trésor Lutala a adressé, le mercredi 18 septembre, une question orale avec débat à l’attention d’Alexis Gisaro, ministre des Infrastructures et Travaux publics, au sujet des infrastructures routières dans la province du Sud-Kivu, et spécialement la route nationale numéro deux (RN2),  reliant Bukavu à Kasongo, au Maniema, qui se trouve dans un état de délabrement très désastreux et sans précédent. 

L’élu de Mwenga déplore l’isolement de la province du Sud-Kivu « depuis plusieurs années des autres provinces voisines à cause de la quasi inexistence des routes nationales ».  Il souligne que la RN2, notamment sur « son tronçon Bukavu- Walungu -Mwenga -Kamituga -Kitutu -Shabunda -Kasongo, se trouve dans un état très piteux pendant plus de 10 ans au vu et au su de toutes les autorités tant nationales que provinciales.»

Le député Alternative divine fustige l’absence d’une compagnie aérienne opérant dans la région, rendant cette route « la seule voie de désenclavement du territoire de Mwenga et ses environs », et dénonce aussi la dégradation des rares ponts, souvent causée par les « gros engins des sociétés minières ».

C’est pourquoi Trésor Lutala demande à Gisaro : 

• Un rapport d'évaluation de l'état actuel de la RN 2 et le taux d'exécution de différents travaux antérieurs de réhabilitation ;
• Pourquoi cette route n’a pas été incluse dans les projets d'urgence, voire dans celui de Sicomines  ?
• Quelles sont les mesures structurelles et les sanctions prises par le ministre au sujet de récurrentes destructions des ponts sur la RN2 par les grosses machines des sociétés minières chinoises très souvent dénoncées par la population victimes ?
• Quelle est la stratégie mise en place par le ministère pour imposer la prise en compte des routes nationales, notamment ce tronçon de la RN2, comme priorité dans l'élaboration du budget national ?
• Où sont passés les fonds du Fonds national d’entretien routier (FONER) récoltés sur ce tronçon de la RN2 ?

Pour rappel, le député Trésor Lutala avait d’abord adressé une question écrite à Alexis Gisaro sur cette même problématique le 21 juin. Non satisfait des éléments de réponses fournis par le ministre des Infrastructures et Travaux publics, il a préféré l’interpeller devant la représentation nationale par une question orale avec débat.

Examen en plénière

Dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 novembre, l’Assemblée nationale a examiné ce moyen d'information. Pour sa défense, Gisaro a fait savoir à la représentation nationale que le budget alloué à son ministère au regard du nombre des routes prioritaires à construire et à réhabiliter est insuffisant. Il a, par la même occasion, relevé le fait que certains travaux d’infrastructures routières sont confiés à d’autres ministères sans l’appui technique du ministère des Infrastructures. 

Après les éléments de réponse du ministre, Trésor Lutala, auteur de la question n’a pas voulu faire de commentaires.