Le 9 avril 2025, la députée nationale Dollie Tshilombo, élue de la circonscription de la Tshangu, a déposé une question orale avec débat adressée à Victor Tumba, directeur général de l’Office des voiries et drainages (OVD). Le 21 mai, l'initiative a été examinée en plénière à l’Assemblée nationale. Lors de cette séance, la députée a mis en cause la gestion des voiries et du drainage dans la capitale par l’OVD, pointant les insuffisances et les responsabilités de l’établissement.

La députée a déploré que l’OVD ne remplisse pas ses missions en tant qu’établissement public, à savoir :

- Entretenir et moderniser les infrastructures urbaines de voirie et de drainage ;

- Réaliser des études pour la planification et l’exécution des travaux de voirie ;

- Exécuter ou faire exécuter les travaux d’entretien ou les nouveaux travaux de voirie et de drainage ;

- Participer à l’élaboration des plans d’urbanisme en tant que conseil technique.

Elle estime que l’OVD porte une part de responsabilité dans les conséquences dramatiques des pluies diluviennes du 5 avril 2025 à Kinshasa, notamment la crue de la rivière N’djili qui a submergé plusieurs quartiers des communes de Matete, Limete et Masina, causant des pertes en vies humaines. Elle a également souligné le mauvais état généralisé des routes urbaines, rendant difficile l’évacuation de la population lors de ces inondations.

Face à cette situation, Mme Tshilombo a demandé que le directeur général réponde aux questions suivantes :

- Quel est l’état des lieux de l’OVD au regard des missions qui lui sont assignées ?

- Quelles sont les stratégies mises en œuvre pour le drainage et la voirie à Kinshasa ?

- Peut-il fournir un tableau synthétique des interventions financières du gouvernement central entre 2022 et le premier trimestre 2025 ?

Examen en plénière

Le mercredi 21 mai 2025, l’Assemblée nationale a entamé l’examen en plénière de cette question orale avec débat. Lors de cette séance, le directeur général de l’OVD, Victor Tumba, a reconnu que 85 % de la voirie urbaine de Kinshasa est en état de délabrement très avancé. Il a expliqué cette situation par plusieurs facteurs, notamment :

- Le manque de financement ;

- L’exécution irrégulière de la loi de finances ;

- L’absence de discipline budgétaire.

Face aux multiples préoccupations soulevées par les députés, Victor Tumba a sollicité un délai de 48 heures pour préparer des réponses détaillées aux questions posées par la représentation nationale.