Organiser des concours ad hoc de recrutement de nouveaux magistrats
Face au déficit des magistrats dans certains coins du pays et en perspective de l’installation de toutes les juridictions administratives, le président Félix Tshisekedi a appelé, le 13 décembre 2021, le Conseil supérieur de la magistrature, en concertation avec le gouvernement, à finaliser « le processus de recrutement [des magistrats] dont le dernier en date remonte malheureusement à plus d’une décennie ».
Trois mois plus tard, le 21 mars 2022, le secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature a lancé un avis officiel de recrutement des nouveaux magistrats civils et militaires. Après la réception des candidatures, environ 34 063 candidats ont passé, le dimanche 9 octobre, le concours sur les 15 sites retenus par le Conseil supérieur de la magistrature : Bukavu, Goma, Lubumbashi, Kindu, Mbandaka, Bandundu, Kalemie, Kisangani, Kananga, Mbujimayi, Bunia, Matadi, Kolwezi et Kinshasa.
Suivant l’annexe de la décision du secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature du 7 septembre 2022 portant publication du chronogramme des activités relatives au recrutement des magistrats, ce recrutement concerne 3 000 magistrats sur deux ans, à raison de 1 500 par an. Ceux-ci seront choisis parmi les « candidats ayant obtenu au moins 50% et classés en ordre utile ».
Le 2 novembre 2022, le Conseil supérieur de la magistrature a publié une liste de 5 000 candidats retenus à l’issue du concours organisé le 9 octobre. Ces derniers seront mis en service en deux temps : le premier, constitué de 25 000 magistrats, débutera en 2023 alors que les 2 500 autres magistrats restants seront affectés l’année suivante.
Sources : discours du chef de l’État sur l’état de la nation du 13 décembre 2021, politique nationale de réforme de la justice (2017-2026), plan d’actions prioritaires de la politique nationale de réforme de la justice (2018-2022), feuille de route pluriannuelle du pouvoir judiciaire (2018-2023) et compte-rendu de la 37ème réunion du conseil des ministres.