Système de sécurité

Éradiquer les groupes armés opérant dans le pays

Le
01/06/2023
En cours

« Nous avons la forte détermination d’éradiquer tous les groupes armés nationaux et étrangers (...). » C’est ce que déclarait, le 24 février 2019, le président Félix Tshisekedi fraîchement investi. Le chef de l’État promettait alors d’inscrire comme priorité de son gouvernement « la pacification de tout le territoire national, en accélérant la lutte contre l’éradication des groupes armés qui sévissent et sèment la désolation auprès de nos populations ». 

Fin avril 2021, le même engagement est repris dans le programme d’actions du gouvernement. 

Pour le gouvernement, l’instauration de l’état de siège et le nouveau Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) pourraient contribuer à la « pacification définitive et complète du pays, notamment en mettant fin à l’existence des groupes armés dans l’est et dans le nord-est du pays ». 

Sur le terrain, le P-DDRCS, qui semble confronté aux problèmes de moyens financiers, n’a lancé que les activités de sensibilisation, appelant les groupes armés à déposer les armes pour réintégrer la vie civile. Et le nombre des groupes armés n’a pas baissé dans l’est du pays.Les massacres se poursuivent. Selon les données du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), plus de 2 500 civils ont été tués en Ituri et au Nord-Kivu depuis l’instauration de l’état de siège.

Kinshasa a alors décidé d’inviter l’armée ougandaise pour mener des « opérations conjointes » avec les Forces armées de la RDC (FARDC), notamment pour la traque des Forces démocratiques alliées (ADF). Avec la résurgence du M23, la RDC a obtenu le déploiement d’ une force régionale dans le cadre de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) à laquelle elle  a récemment adhéré.Parallèlement, sur recommandation des pays membres de l’EAC, des discussions de « dernière chance » ont été ouvertes, le 22 avril 2022, avec les groupes armés, à Nairobi, pour les convaincre à déposer volontairement les armes. Le 6 décembre de la même année, une feuille de route a été signée entre le mandataire du président Tshisekedi pour le compte de l’Etat congolais, et les groupes armés afin de ramener définitivement la paix dans la partie est de la RDC. 

Le 8 mai 2023, le déploiement dans l’est de la RDC d’une nouvelle force régionale constituée notamment des militaires angolais et sud-africains a été décidé au cours de la troïka des chefs d’État et de gouvernement de la communauté de développement d’Afrique australe (SADC), tenue à Windhoek, en Namibie. 

Source : discours d’investiture du président Félix Tshisekedi du 24 février 2019 et programme d'actions du gouvernement (2021-2023).